Les aliments vivants
Le concept d’alimentation vivante est souvent corrélé à des préceptes de potentiel vibratoire, électro-magnétique, de régénération de l’organisme, de potentiel de guérison…
Très honnêtement, je tends à penser que certaines idées relèvent plus de l’imaginaire que de la science. Même s’il y a forcement du bon dans ces aliments.
Certes nous sommes de plus en plus soucieux à vouloir retrouver une alimentation plus naturelle et bannir un maximum le trop-plein de produits industriels. Et en tant que diététicienne, je ne peux que vous encourager à faire attention à la qualité de vos aliments, à passer du temps en cuisine et à adopter un équilibre nutritionnel sain et varié.
Mais nul besoin de chercher à exclure certains aliments plus que d’autres si vous n’avez pas de contraintes médicales. Nul besoin non plus de se cantonner à un régime exclusif spécifique. Comme cela peut être le cas chez les adeptes de régimes alimentaires un peu fantaisistes. Que l’aliment soit cru ou cuit, il contiendra des nutriments utiles pour le corps.
l’équilibre et la santé se trouvent dans les deux!
Voilà c’est dit.
Les aliments vivants étant des aliments tels que la nature nous les offre, c’est à dire à l’état brut. Ils n’ont subi aucune transformation, aucune cuisson. Ils sont de préférence issus de l’agriculture biologique ou cultivés en biodynamie. La qualité des produits ayant son importance.
Les graines germées par exemple sont des plantes en train de pousser : plus vivant, ça n’existe pas ! Elles sont riches en enzymes, en vitamines et en protéines faciles à assimiler. Il est possible de les faire pousser soi-même, ce qui est plus économique (attention à respecter quelques règles d’usage)
Alors qui dit aliment vivant, dit forcément aliment cru.
Avec tout le potentiel que cela représente:
- Le capital nutritionnel est quasi optimal lorsque les aliments sont crus, à condition d’être consommés frais et rapidement après avoir été récoltés, puis tranchés.
- Les fruits et les légumes crus demandent un effort de mastication plus important et remplissent mieux l’estomac que lorsqu’ils sont cuits, donc action direct sur la satiété.
Mais aussi les reproches: certains micro-nutriments ne révèlent leur potentiel qu’après cuisson. Par exemple l’absorption du lycopène de la tomate se trouve facilité après broyage ou cuisson. Certains intestins fragiles auront du mal à supporter le côté irritant des fibres consommées crues. Enfin, les aliments non cuits nous exposent plus à la contamination microbienne ou bactérienne.
Par contre et même si la frontière est mince, il faut bien différencier le « cru » et le « vivant« ,
car le cru n’est pas toujours synonyme de « vivant ».
Nous sommes bien d’accord qu’une viande ou un poisson même crus n’ont plus rien de vivant.
Tout comme certains végétaux même crus peuvent ne plus être vivants. La majorité des fruits et légumes à partir du moment où ils ont été cueillis entament leur processus de dégradation à plus ou moins court terme. Et donc à perdre de leur qualités nutritionnelles et gustatives. D’ou l’importance de les manger le plus frais possible.
L’Alimentation vivante fait la part belle aux graines germées, aux jus d’herbes, aux graines et fruits oléagineux pré-germés (trempage des amandes ou des noix)
La germination et la lacto-fermentation sans pasteurisation, étant d’excellentes méthodes qui enrichissent la valeur nutritive et la digestibilité des végétaux. On admet donc qu’un produit facto-fermenté est vivant du fait de la présence de micro-organismes (probiotiques).
A noter que certains végétaux sont capables de se développer ou de repousser spontanément au contact de l’eau ou de la terre. Ils sont capable de multiplication végétative. Ils repoussent à l’identique à partir d’un fragment (une plante-mère) car ils portent en eux tout leur potentiel de reproduction asexuée.
Par exemple les salades, le fenouil, le céleri, l’oignon, l’échalote, le poireau, le gingembre, les carottes, les pommes de terre…
Après quelques jours passé dans l’eau, on peut choisir de remettre le végétal et ses nouvelles racines en terre ou de le conserver dans l’eau.
Il faut s’ouvrir à tout
Et si vous n’avez pas encore tenté les recettes crues et/ou à base d’aliments vivants, vous devriez vous initier à cette cuisine pleine de découverte, colorée, savoureuse et vous pourriez même être surpris.
L’idéal est de manger de tout: du vivant, du cru, du cuit et le moins transformé possible. Notre corps a besoin de tous types d’aliments et de nutriments. L’enjeu se trouve dans les proportions : rien n’est bon dans l’excès !N’oubliez pas que la qualité prévaut sur la quantité.